L’ensemble Constantinople et l’ensemble vocal de Prague Cappella Mariana présentent un captivant concert qui retrace l'odyssée unique du compositeur et l'humaniste tchèque Kryštof Harant en Terre sacrée, au début du XVIIe siècle.

L’œuvre colorée de Kryštof Harant nous guide dans un voyage musical vers Chypre, Jérusalem, le Sinaï, ou Le Caire, et nous fait entendre la musique de ces terres, comme Harant l’a entendue lui-même. Au cours des 16e et 17e siècles, l’effervescence musicale et artistique des traditions orientales, de la Perse à la Méditerranée de l’Est, a contribué à bâtir des sociétés cosmopolites, qui s’influençaient les unes les autres et dans lesquelles les artistes de différents horizons dialoguaient naturellement. Ces migrations musicales rejaillissent des pièces historiques sélectionnées, combinées avec des chefs-d’œuvre transmis dans la tradition orale à travers les siècles.

Les ensembles Cappella Mariana et Constantinople joignent leurs imaginaires, leurs musicalités et leurs savoir-faire dans une performance commune, où s’entrelacent les polyphonies et chants et rythmes.

L’ensemble Constantinople retrouve le ténor italien Marco Beasley, l’une des plus grandes sommités des musiques de la Renaissance, pour recréer en musique le pont dessiné par Leonardo da Vinci en 1502. Cet ouvrage devait être le pont le plus long et audacieux de l’époque en réunissant l’Europe et l’Asie au-dessus du Bosphore. 

Cinq siècles plus tard, Kiya Tabassian et son ensemble Constantinople retracent ce pont avec des oeuvres musicales appartenant à des répertoires savants et populaires de deux pôles importants de la culture musicale de l’époque : la Perse et l’Empire ottoman d’une part, l’Italie de la Renaissance d’autre part.